« L’hôpital, une nouvelle industrie » de Stéphane Velut, collection « tracts » chez Gallimard.

Opuscule ( 3,50 euros) dans une collection qui aborde librement et avec l’esprit critique indispensable un certain nombre de problèmes d’aujourd’hui.

L’hôpital public est malade. Formule facile mais ô combien justifiée… Sa réputation d’excellence est mise à mal, parce que les conditions de son travail malmènent la possibilité de maintenir sa qualité. S. Velut, de son expérience d’une trentaine d’années, analyse comment se met en oeuvre ce qui pourrait annoncer la fin de cette exception française. D’abord par le langage technocratique, qui copie celui d’un monde dont la logique n’a rien à faire avec le service public. Puis par des réformes successives qui veulent lui appliquer une logique managériale, où le souci des patients n’est plus la priorité. Enfin par une logique de rentabilité qui fait la place à une privatisation qui serait mortifère. L’auteur propose une analyse accessible, simple et claire, pour alerter chacun. Il en va de la survie de notre hôpital public, et le temps presse pour contrer la menace…